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L'Education Nouvelle
aux prises avec l'illettrisme et l'analphabétisme
L’illettrisme, un mot que l’on voudrait ne plus avoir à employer mais…, 860 millions d’hommes et de femmes sont, dans le monde, confrontés à l’incapacité de lire et d’écrire, privés des plus simples compétences de base. Les pays industrialisés, où la scolarité est obligatoire, ne sont pas épargnés.
Pour qualifier cette situation, qui touche tous les âges de la vie, et la distinguer de celle de personnes qui ne sont jamais allés à l’école(analphabètes), la France a choisi le terme d’illettrisme. Un mot dur, qui suscite la réaction, l’indignation, mais qui est encore aujourd’hui nécessaire pour que ceux qui y sont confrontés ne soient pas oubliés, car ils ont pour caractéristique de chercher à cacher une situation trop souvent synonyme d’échec. Pourtant faire face aux situations de la vie quotidienne sans avoir recours à l’écrit exige beaucoup de courage et de volonté,
Texte de l' ANLCI ( Agence Nationnale de Lutte contre l' illettrisme)
La loi de juillet 98 (Priorité nationale) « La lutte contre l’illettrisme fait partie de l’éducation permanente et constitue une priorité nationale dans laquelle doivent s’engager l’Etat, les Collectivités Territoriales, les Etablissements Publics, les associations »... (art. L900-6 de la loi n° 98-657 du 29 juillet 1998 contre les Exclusions).
La loi du 4 mai 2004
Les difficultés de lecture-écriture se rencontrent aussi chez des actifs( 50% de illettrés travaillent ), en particulier les salariés de premiers niveaux de qualification.. La maîtrise insuffisante des savoirs de base peut constituer un obstacle à l'adaptation aux évolutions technologiques ou organisationnelles et donc à une insertion professionnelle durable.
Le public adulte en difficulté avec les savoirs de base est principalement repéré dans le cadre de dispositifs liés à l’emploi, la formation et/ou l’insertion (ANPE, AFPA, PLIE, RMI, aide sociale etc.....) Il est par contre très difficile de repérer des publics ne rentrant pas dans ces dispositifs (salariés publics ou privés, retraités, non-actifs). En conséquence le nombre de personnes en situation d’illettrisme qui participent à des actions de formation reste très faible. C’est un problème qui se pose partout en Europe, le besoin existe mais la demande est difficile à susciter, c’est pourtant l’une des principales conditions du développement de la lutte .
Il y a 11% d' illettrés en France, 18% des habitants des ZUS , 26% des allocataires du RMI .Les statistiques concernant l' illettrisme sont disponibles le site de l'ANLCI www.anlci.gouv.fr